Pourquoi mon enfant ne lit-il pas ?
Plein de raisons pour ne pas lire, la plus courante est la plus simple : ce n’est pas agréable.
Lire est un effort ?
Lire s’assimile au scolaire (ben, à la maison, pourquoi je lirais ?)… quand c’est un « devoir » d’accord, sinon…
Lire est-il courant dans la famille ?
Lire est-il une injonction moraliste (par exemple en opposition à ce que l’enfant préfère) ?
Lire est-il une souffrance (mal de tête, sentiment de nullité, d’inutilité ) ?
Lire permet-il d’accéder à du sens (je ne comprends rien de toutes façons) ?
Lire est-il une activité dont on peut se débarrasser rapidement ou que l’on peut faire de façon fractionnée (combien de pages déjà ?) ?
Lire donne-t-il des sensations agréables ou non ?
Certain.e.s créent un monde incroyable en lisant, construisent leur imaginaire, sauvent leur enfance et leur adolescence… d’autres ne reçoivent naturellement rien de tout cela : or avoir du plaisir en lisant, ça s’apprend, et on peut apprendre à l’apprendre aux enfants à condition de savoir comment fonctionnent les différentes entrées de réception de l’acte de lire pour les enfants puis pour les ados et les jeunes adultes.
Le poids culturel, scolaire, cognitif de lecture sont à comprendre avant de juger les non-lectrice.teur.s…
Beaucoup de dys peuvent apprécier de lire, à condition que l’on cherche à connaitre leur fonctionnement pour les guider, les orienter… Des HP ont un mal fou à accepter de lire de la narration ; des troubles de l’attention peuvent envahir les jeunes lecteurs qui se retrouvent face à un exercice dénué de sens et de récompense cognitive…
Bref, pour savoir comment t’aider à lire, je dois savoir comment tu lis, et donc savoir comment je lis moi-même – sinon je pars du principe que tout le monde fonctionne comme moi, n’est-ce pas absurde ?